La côte et les îles

Avec un développement massif sur la bande côtière qui est longue d’environ 200 km, les habitats littoraux sont sans doute les milieux les plus endommagés par l’homme. Non seulement l’urbanisation y est massive jusqu’au bord de l’eau à de nombreux endroits, mais les plages et les côtes rocheuses sont pleines de nageurs et d’amateurs de bain de soleil en été. Cependant, il existe encore des endroits sauvages et la vie sauvage subsiste dans les zones les plus inattendus.

Les côtes rocheuses et sablonneuses, les falaises et les petits estuaires sont les différentes catégories d’habitats côtiers.

Quels types de faune et de flore chercher et où les trouver :


Côtes rocheuses :

La mer Méditerranée a une zone de battement de marées très restreinte en comparaison avec la plupart des mers, de sorte que la zone intertidale est comprise dans une bande étroite, et qu’il est difficile de discerner la zonation des plantes et des animaux caractéristiques de ce milieu. Cependant, comme la zone de battement entre marée haute et marée basse est petite (d’une largeur inférieure à ½ m), les eaux peu profondes sont riches en animaux marins, tels que les crabes, les poissons et les mollusques – comme par exemple, la pieuvre commune (Octopus vulgaris) – à droite, qui est assez fréquente.

Parmi les autres zones intertidales riches en animaux marins, on pourrait citer le large de la Corniche à Ras Beyrouth et les abords du port de Byblos.


Côtes sablonneuses et vaseuses :

Pendant l’été, les plages de sable sont avant tout consacrées aux loisirs. Cependant, leurs sédiments meubles sont également le lieu de résidence de certaines espèces sauvages caractéristiques. La meilleure façon d’apprécier la quantité d’escargots de mer, etc. qui y vivent, est de faire une promenade au bord de l’eau après une tempête en hiver – un grand nombre de coquilles vides de formes et de tailles diverses sont alors visibles. Dans certains endroits très particuliers, du sable s’accumule ; les tas de sable sont alors colonisés par des plantes qui les stabilisent, et ainsi des dunes de sable se créent. Elles sont essentielles pour la faune (en particulier pour les lézards, tels que le lézard des murailles Lacerta laevis, à droite, qui est fréquent), et les plantes (y compris l’incroyable lys maritime Pancratium maritimum, à droite). Dans quelques localités, les tortues vertes et caouannes, qui sont menacées, viennent se reproduire.

Les meilleurs spécimens de plages et de dunes de sable se trouvent dans les réserves naturelles des Iles des Palmiers et de la Côte de Tyr.

Sur les quelques sections de côtes boueuses – petites zones à l’embouchure des rivières, etc., il vaut la peine de guetter les échassiers, tels que les pluviers, les bécasseaux, etc. Les meilleurs endroits sur la côte pour ces espèces, sont les marais salants de Cheik Zanad au Nord de Tripoli.


Contempler la mer :

Un autre moyen simple d’observer les animaux sauvages est de regarder la mer, ce qui est possible à peu près partout le long de la côte! En particulier depuis les presqu’îles – tels que Ras Beyrouth et Ras Cheka, où il vaut la peine de s’aventurer pour contempler la mer. En hiver, les goélands sont nombreux, et s’attroupent souvent en immenses volées se nourrissant de bancs de poissons nageant près de la côte. De temps en temps, il est possible de voir près de la côte de grands dauphins (Tursiops truncates) qui traquent également les bancs de poissons. Après les tempêtes hivernales, des espèces marines, telles que des fous de Bassan et des puffins, peuvent être aperçus depuis les presqu’îles. Au printemps et en automne, la côte est un itinéraire important emprunté par les oiseaux migrateurs – gardez un œil sur les pélicans, les hérons gris, les aigrettes et les cormorans qui sont certaines des espèces les plus singulières.