Mammifères

Les mammifères sont sans doute le groupe d’animaux le plus difficile à voir dans la nature. Beaucoup d’entre eux, tels que les souris, les campagnols et les musaraignes, sont petits de taille. Plusieurs d’entre eux ne sortent que la nuit (ou bien sont plus actifs à ce moment là) comme par exemple, les blaireaux et les martres. La plupart sont difficiles à observer car ils sont rares et ont peur de la présence humaine. Bien sûr, ces deux affirmations vont de paire; ces mammifères sont rares car ils ont été persécutés, et ont peur car ils sont encore chassés. Malheureusement, beaucoup d’espèces qui se trouvaient au Liban au cours de l’histoire, ont maintenant disparu du pays et sont en voie d’extinction dans les autres régions du monde. Les espèces les plus dangereuses pour les hommes, car ils mangeaient le bétail ou les humains (!), ont été éliminées de façon précoce. Les lions (Panthera leo) par exemple, ont disparu de la région depuis presque 1000 ans.

Ours brun (Ursus arctos syriacus)

Brown Bear (Ursus arctos syriacus)

Fallow Deer (Dama mesopotamica)

Toutefois, le dernier ours brun (Ursus arctos syriacus), ci-dessus, et le léopard (Panthera pardus) étaient encore chassés au Liban au début du XXème siècle. Ces deux espèces sont encore aperçues de temps à autre, dans une plus large région au Moyen Orient.

Ce ne sont pas seulement les animaux les plus féroces qui ont été rayés de la liste des mammifères libanais. De grands herbivores comme par exemple le daim (Dama mesopotamica) à gauche, et le bouquetin de Nubie (Capra ibex) ont également disparu.

Malgré des millénaires de chasse au Liban, on compte encore beaucoup d’espèces parmi nous, bien que quelques-unes d’entre elles aient des populations infimes et menacées. Même de grands prédateurs comme le loup et l’hyène rayée (illustrée ci-dessous), peuvent encore être observés dans les endroits les plus sauvages du Liban.

Daim (Dama mesopotamica)


Pour apercevoir les mammifères sauvages, il faut être très patient, silencieux et chanceux! Toutefois, il est incontestable qu’ils peuvent être suivis à la trace – à condition de savoir ce qu’il faut chercher. Les traces de mammifères les plus courantes sont les empreintes de pas et les excréments. Certaines espèces sèment d’autres indices, tels que les piquants des porcs épics, et les buttes de terre laissées par le rongeur souterrain nommé spalax occidental (Spalax leucodon). Même si rares sont ceux qui ont vu des spalax occidentaux (ils ont l’apparence de saucisses poilues), il suffit de se balader dans les collines libanaises pour apercevoir leurs abris caractéristiques. Cela prouve qu’ils sont nombreux sous vos pieds.

Hyène rayée


Ci-dessous, d’autres exemples de traces de mammifères – (à gauche) le chat sauvage (Felis sylvestris), (au centre) les empreintes du chacal dans la neige (Canis aureus) et (à droite) les excréments de la loutre (Lutra lutra). Le meilleur endroit, pour apercevoir un éventail de mammifères sauvages libanais, est Animal Encounter. Vous en découvrirez beaucoup plus sur les mammifères sauvages du Liban en suivant les liens ci-dessous, qui vous conduiront vers quelques espèces surprenantes.