Zones humides, lacs et rivières

Le terme « zones humides » est large et englobe plusieurs types d’habitat ; des petites étendues d’eau de montagne à la plus grande de tous, le lac Qaraoun qui est dans la Békaa. Entre ces deux extrêmes, on compte les lacs, les étangs, les zones inondées temporairement, les rivières et les étendues marécageuses d’Aammiq et de Kafr – Zabad / Anjar.

Voici certains des habitats humides du Liban – d’en haut à gauche jusqu’en bas à droite: la cascade de Jezzine, la rivière de Damour, le chenal des marais de Yammouneh qui a maintenant en grande partie disparu, le lac Qaraoun – le plus grand habitat d’eau douce du Liban, les marais de Taanayel, et les marais temporaires d’Aiha qui ne sont inondés que certaines années seulement.

Les zones humides du Liban sont les habitats les plus riches en biodiversité – ils ont beaucoup de soleil et d’eau, et ont donc un niveau de production végétale qui rivalise avec les forêts tropicales humides. Les plantes alimentent la vie animale, de sorte que ces habitats abritent également un grand nombre d’animaux, plus que tout autre habitat au Liban. Pour voir les zones humides les plus remarquables du Liban, il faut visiter celles de la plaine de la Békaa; Aammiq (à gauche) et Kafr Zabad / Anjar.

Les zones humides de la Békaa sont surtout connues pour leurs oiseaux – en partie car elles se trouvent sur l’itinéraire de migration de la Békaa (voir Migrations), mais aussi parce qu’elles possèdent une riche population d’oiseaux qui s’y reproduisent en été.

Lors d’un voyage vers les zones humides de la Békaa ou le lac Qaraoun, vous verrez certainement des canards à la surface de l’eau, comme cette Sarcelle d’été (Anas querquedula) en haut à gauche. Mais tous les oiseaux qui voguent à la surface de l’eau ne sont pas des canards ! Comme par exemple, cette volée de foulques macroule (Fulica atra) en haut à droite. Si vous êtes chanceux et silencieux, vous verrez peut-être des oiseaux typiques des roselières, comme cette marouette ponctuée (Porzana porzana) en bas à gauche qui est dans la main d’un poseur d’anneaux (voir Oiseaux), ou bien ce cormoran pygmée qui est une espèce très rare.

Ce ne sont pas seulement les oiseaux d’eau qui peuvent être observés dans les zones humides, en effet ces habitats intacts où la nourriture est abondante, offrent des refuges à plus d’espèces que nulle part ailleurs dans le pays. Voir Oiseaux, et en particulier Oiseaux de proie et Hérons.

Il y a beaucoup d’oiseaux car la nourriture est abondante, y compris des insectes et autres invertébrés. Les plus visibles sont les Libellules et les Papillons. Mais il y a aussi de nombreuses espèces aquatiques. De gauche à droite ci-dessous: des sangsues (Hirudinea), des corises (Corixa sp), des escargots des étangs (Bithynia sp), et même des crabes d’eau douce (Potamon potamios).

Si vous allez dans une zone humide au début du printemps, ce n’est pas seulement les oiseaux qui vous impressionneront – le bruit provenant des bassins récemment inondés par les pluies hivernales, est produit par les amphibiens amoureux. Les grenouilles et les crapauds mâles se font la concurrence pour attirer les femelles. (Voir Amphibiens.) De gauche à droite ci-dessous: la grenouille rieuse (Rana ridibunda), la rainette de Savigny (Hyla savignyi) et le crapaud vert (Bufo viridis).

Avec tous ces oiseaux, amphibiens et insectes – pour ne pas mentionner les plantes, il y a beaucoup de nourriture pour les animaux de grande taille, tels que certains grands serpents et mammifères. Parmi les serpents, le plus grand est le serpent fouet (Coluber jugularis) en haut à gauche, mais le plus fréquent est le Natrix tesselata qui apprécie beaucoup l’eau – en bas à gauche.

Les grands mammifères sont très rares au Liban, car ils sont chassés depuis de nombreuses années – néanmoins quelques-uns demeurent, et les zones humides riches en nourriture leurs offrent un refuge. Certaines espèces fréquentant les zones humides sont illustrées, d’en haut à gauche à en bas à droite :

Le sanglier (Sus scrofa lybicus), le chacal (Canis aureus syriacus), la loutre (Lutra lutra seistanica), le chat des marais (Felis Chaus) et l’hyène rayée (Hyaena hyaena) (Voir Mammifères).