Forêts de cèdres

Auparavant, les forêts de cèdres couvraient une grande partie des montagnes de hautes altitudes au Liban, de 1 200 m à 1 900 m d’altitude ; aujourd’hui, elles sont réduites à quelques 12 sites depuis le Nord du Liban jusqu’à Maasser el Chouf. Le cèdre est le plus emblématique des arbres du Liban, son bois a été exploité pendant des milliers d’années. Néanmoins, ces arbres sont de remarquables survivants qui parviennent à pousser là où aucun autre arbre ne peut survivre. En fait, leur stratégie de survie consiste à faire face aux conditions les plus extrêmes, dans les endroits où peu d’arbres sont en compétition pour capter les ressources en eau et en lumière solaire. ہ l’exception de Horsh Ehden, la plupart des forêts de cèdres sont donc uniquement composées de cèdres. La plupart du matériel biologique est enfermé dans le bois et les aiguilles de résineux, ce qui signifie que les herbivores ont peu de matière végétale pour se nourrir. Ceci, associé à l’environnement hostile, font des forêts de cèdres, des endroits calmes et peu adaptés au mode de vie des oiseaux et autres animaux.

Trois forêts de cèdres, Horsh Ehden (à gauche), Tannourine (au centre), et les Cèdres au-dessus de Bécharré (à droite)

Bien que le nombre d’espèces animales qui occupent cet habitat soit réduit, certains animaux vivent exclusivement dans les forêts de hautes altitudes. On trouve notamment certains oiseaux, tels que le troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros), la fauvette babillarde (Sylvia curruca), à droite (voir Oiseaux), la mésange noire (Parus ater) et la mésange charbonnière (Parus major).

Bien que le nombre d’oiseaux résidents y soit peu élevé, ces magnifiques forêts sont occupées par certaines des espèces migratrices les plus spectaculaires, telles que l’aigle pomarin (Aquila pomarina) illustré à gauche – des milliers d’entre eux peuvent passer au-dessus de ces anciens arbres en un seul jour. (Voir Oiseaux et Migrations)

Les forêts de cèdres, et les saillies rocheuses qui leurs sont associées, sont également le lieu de résidence de certains mammifères de hautes altitudes. Si vous êtes chanceux, vous pourrez voir le daman du Cap (Procavia capensis) – à droite. Vous aurez sans doute du mal à le croire, mais son plus proche parent vivant est l’éléphant !

http://www.youtube.com/watch?v=z-ZikCRWrBg