Hérons

Les hérons sont des oiseaux caractéristiques des zones humides, des marais et de la côte. Ils savent attraper les poissons habilement grâce à leur bec semblable à un harpon. Leurs longues jambes leurs permettent de patauger dans les eaux peu profondes, ainsi ils peuvent rester immobiles pendant de longues heures – comme tous les pêcheurs le savent bien, il faut être patient pour attraper un poisson! Seulement deux espèces se reproduisent au Liban; le blongios nain (Ixobrychus minutus) et occasionnellement le bihoreau gris (Nycticorax nycticorax). Les 7 autres espèces ne font que migrer à travers le pays, ou bien y passent l’hiver. Tous sont fascinants à observer. Une fois que vous les avez trouvés (certains sont bien camouflés), il est facile de les observer, car leur taille est moyenne à très grande, et s’ils ne sont pas dérangés, ils peuvent rester au même endroit pendant de longues heures.

Une aigrette garzette (Egretta garzetta) à Aammiq montrant son bec semblable à un poignard, et ses longues jambes qui lui permettent de patauger dans l’eau peu profonde. Ces deux caractéristiques sont typiques de cette famille.

Les espèces de héron du Liban

Il existe 9 espèces de héron au Liban. Ci-dessous, leur nom scientifique, français, arabe et anglais :

Nom scientifiqueNom anglaisNom arabeNom français
Botaurus stellarisBitternالواقButor etoile
Ixobrychus minutusLittle Bitternالواق الصغيرBlongois nain
Nycticorax nycticoraxNight Heronبلشون الليلHeron bihoreau
Ardeola ralloidesSquacco Heronواق ابيض صغيرHeron crabier
Bubulcus ibisCattle Egretابوقردان بلشون البقرHeron garde-boeufs
Egretta garzettaLittle Egretبلشون ابيض صغيرAigrette garzette
Egretta AlbaGreat White Egretبلشون ابيض كبيرGrande Aigrette
Ardea cinereaGrey Heronبلشون رماديHeron cendre
Ardea purpureaPurple Heronبلشون ارجوانيHeron pourpre
Comme son nom l’indique, le blongios nain (Ixobrychus minutus), ci-dessus, est le plus petit membre de la famille des hérons au Liban. Il se reproduit habituellement dans les marais d’Aammiq et de Kafr Zabad. On peut le voir escalader les roseaux, voler à la surface de l’eau, ou bien comme ici, attendre patiemment d’attraper un poisson.
Le bihoreau nain (Nycticorax nycticorax), ci-dessus, se reproduit souvent à Aammiq et parfois au bord du lac Qaraoun. Celui photographié ici est un jeune oiseau, comme on peut le deviner grâce à son plumage rayé.
Le héron garde-bœufs (Bubulcus ibis), ci-dessus, semblable à l’aigrette garzette (Egretta garzetta) illustrée en haut de page, est un oiseau surprenant et complètement blanc. Au cours de la reproduction, certaines aigrettes développent de longues plumes, qui étaient un accessoire à la mode sur les chapeaux des dames. C’est pour cette raison que bon nombre de ces oiseaux ont été tués. Heureusement, cette mode est maintenant révolue, mais ces oiseaux demeurent vulnérables à cause de la chasse, de la destruction de leur habitat et de la pollution.
Le crabier chevelu (Ardeola ralloides) (ci-dessus) et le héron cendré (Ardea cinerea) qui est beaucoup plus grand (ci-dessous) ont un cou caractéristique en forme de « S » que l’on peut apercevoir lorsqu’ils volent et lorsqu’ils sont perchés. Le crabier chevelu est un héron de petite taille, alors que le héron cendré est un grand oiseau d’une taille semblable à celle de la cigogne.
Le Blongios nain (Ixobrychus minutus)
Le Héron cendré (Ardea cinerea)

Les moments et les endroits rêvés pour observer les hérons

Les blongios nains viennent sur leur site de reproduction en avril (à Aaamiq et Kafr Zabad notamment). Les espèces migratrices sont le plus souvent observées au printemps, de mi-mars jusqu’à mai (car c’est le moment où l’étendue d’eau est la plus grande). Les visiteurs hivernaux, tels que la majestueuse grande aigrette, ont l’habitude de venir sur les sites de la Békaa, lorsque les zones humides se remplissent de l’eau de pluie hivernale, c’est-à-dire de janvier à mars dans la plupart des cas. En dehors des zones humides, ces oiseaux peuvent être vus en migration n’importe où dans le pays, quoique la côte soit un endroit particulièrement approprié pour les observer; les Iles des palmiers, la corniche de Ras Beyrouth et la Réserve naturelle de la plage de Tyr, sont des sites particulièrement recommandés.

Butor étoilé (Botaurus stellaris)