Conservation

La faune, la flore et les endroits sauvages du Liban sont confrontés à de nombreuses menaces : la chasse, la pollution, l’urbanisation, l’exploitation des carrières, les espèces envahissantes, etc. La liste est longue. Alors que certaines espèces vivent à nos côtés (voir habitats urbains), le développement des sociétés humaines a conduit à un sérieux déclin chez de nombreux animaux et plantes. Certaines espèces ont déjà disparu du Liban – par exemple le daim (Dama mesopotamica) (voir Mammifères), et sont qualifiées de localement éteintes ou disparues. D’autres espèces sont devenues très rares, telles que le loup (Canis Lupis pallipes) (voir la famille des Chiens), dont seulement quelques individus subsistent. L’organisation internationale nommée UICN publie la Liste Rouge, qui est une liste des animaux et des plantes menacés d’extinction www.iucnredlist.org). Les espèces sont classées selon l’importance du risque de leur extinction, comme le montre le tableau ci-dessous:

Ours brun, malheureusement disparu au Liban. Crédit photographique M. Abi Said

Il est de notre responsabilité de protéger les espèces rares et menacées. Une des façons d’y parvenir est de créer des réserves naturelles et des zones protégées. Au Liban, des sites particulièrement importants pour la faune et la flore sont gérés et aménagés au profit de la biodiversité. Que ceux soient des zones humides ou des forêts, elles sont protégées de manière à ce que les plantes et les animaux puissent prospérer. En participant à des visites éco-touristiques dans ces sites, vous fournissez des fonds qui contribueront à conserver les espèces rares, et c’est souvent le meilleur moyen de partir à la rencontre de la faune et de la flore sauvages (voir Sites pour découvrir les réserves du Liban).

Souvent, cependant, la faune et la flore sauvages se trouvent également à l’extérieur de ces réserves – la migration des millions d’oiseaux à travers le Liban à chaque printemps et automne en est la preuve. Les oiseaux rares et menacés survolent tout le pays, ils doivent donc être protégés contre la chasse partout dans le pays. Certaines espèces peuvent vous sembler très fréquentes – comme par exemple l’aigle botté (Hieraeetus pennatus) illustré à droite, car un si grand nombre d’individus survolent les villages de montagne en quelques jours à peine. Pourtant, c’est probablement la population entière de tout un pays d’Europe de l’Est, qui se concentre en grandes volées en traversant le Liban (voir Migrations). Ces espèces sont alors très vulnérables à la chasse sans discrimination.

Le Liban est un pays très important pour les plantes. En effet, parce que ce pays est situé dans l’Est de la Méditerranée – région bien connue pour sa diversité végétale, et qu’il dispose d’un large éventail d’altitude, de nombreuses plantes uniques endémiques (ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs) s’y trouvent. Ces plantes sont sensibles à la perte d’habitats et à la pollution, et une fois disparues du Liban, elles auront disparu du monde entier !

Iris de Sofar (Iris sofarana), une plante libanaise endémique.